1160 – 1604
« l’Évangile, tout l’Évangile, rien que l’Évangile »
St Étienne de Muret
En 1160, après la mort de Géraud de Graves, le Seigneur de Saint-Macaire, Vicomte de Benauge, donne par la charte du 27 juin 1160, la vallée et le bois du Luc (site de l’actuel Verdelais) à un ordre religieux fondé en 1076 dans le Limousin par Saint Etienne de Muret, à Grandmont : les Grandmontains. Il les autorise à bâtir un couvent près de l’oratoire de Géraud.
Ils construisirent aussi une chapelle : elle correspond à la nef de l’église actuelle, aux murs de 1,80 m d’épaisseur !Ces moines défrichent et assainissent le terrain, construisent des ponts, tracent des chemins.
Par une bulle du 27 août 1182, le pape Lucius III, accorde des faveurs à toutes les maisons des Grandmontains qu’il énumère, et parmi lesquelles figure celle du Luc de Verdelais.
En 1185, un jeune homme de 15 ans, aveugle de naissance, est subitement guéri dans cette chapelle. Ce miracle connaît un grand retentissement. Beaucoup d’autres guérisons se produisent par la suite ; de nombreux pèlerins affluent à Verdelais, à pied, à dos d’âne ou par la Garonne, sur des gabarres de commerce qui descendent ou remontent le fleuve.
Le Sanctuaire reçoit la visite de Richard Coeur de Lion, roi d’Angleterre et duc d’Aquitaine (1157-1199), en 1190, et de Henri III (1207-1272), en 1253.
Aux XIIIe et XIVe siècles la guerre entre les rois de France et d’Angleterre ravage la Guyenne: Bordeaux, Bazas, La Réole, Langon, Saint-Macaire sont sans cesse prises et reprises ; les campagnes sont ravagées par les troupes. Les affres de la guerre entraînent la ruine du couvent des Grandmontains de Verdelais.
Le couvent et la chapelle sont remis en état par la Comtesse Isabelle de Foix (1360-1428), à la fin du XIVe siècle.
Plus tard, ce lieu de pèlerinage subit les désastres des huit guerres de religion (1562-1598) entre catholiques et protestants qui perturbent l’action pastorale des moines Grandmontains. Ces moines quittent Verdelais en 1604.
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