Vers 1295, pendant la guerre avec les Anglais, la chapelle est pillée, incendiée… mais la statue de la Vierge est cachée et enfouie dans un trou maçonné. Le Monastère est détruit en 1377.
La statue sera retrouvée en 1390 par la Comtesse de Foix au « Pas de la Mule »
Vers 1558, pendant la guerre entre les catholiques et les protestants, la chapelle est à nouveau pillée, incendiée et la statue jetée au milieu des flammes sans être endommagée !
Des voisins emportent la statue et la cachent dans un tronc d’arbre (mais sans indiquer d’indication sur le lieu de la cachette)…
Selon la tradition, la statue est retrouvée en 1605 grâce au mugissement d’un bœuf !
« Un boeuf qu’on faisait paître dans les prés voisins s’écartait tous les soirs et se tenait agenouillé comme s’il eut été prosterné au pied d’un arbre, poussant des gémissements ». « Le maître du bœuf qui en fut averti ainsi que plusieurs autres personnes qui l’avaient vu et entendu, trouvèrent la statue de la Vierge dans le tronc de l’arbre. »
Ils l’apportèrent dans les ruines de la chapelle.
En 1793, le sanctuaire est pillé. Le couvent est vendu aux enchères, les ornements sont brûlés, le mobilier est démoli…
En 1793, le Maire, M.Grenouilleau, veut faire descendre la statue de la Vierge pour la brûler et l’enlever à la dévotion des fidèles. Le sacristain refuse de la descendre.
M. Gassic, maçon, est alors préposé pour réaliser cette action mais il répond au maire :
« Fais-le toi-même, citoyen maire, et monte si tu l’oses. Pour moi : jamais ».
M. Grenouilleau applique aussitôt l’échelle. Il monte, sa main va saisir la statue, son visage affreusement pâle trahit l’épouvante, ses yeux se ferment, ses genoux tremblent d’un mouvement convulsif : « Soutenez-moi, murmure-t-il, je n’y vois plus. »
Et il tombe dans les bras de l’officier municipal. Il se contente de prescrire la fermeture de l’église et défend à quiconque d’y entrer sans permission écrite.
Le sacristain cache alors la statue.
Réalisée en bois de châtaigner (polychrome) elle date du début XIVème siècle.
Jésus se tourne vers sa Mère et sourit. Il tient un oiseau dans ses mains.
La statue apparaît aujourd’hui parée d’un manteau, dont les teintes changent en fonction des fêtes mariales ou des fêtes liturgiques.
Jean-François Duclos
Le pèlerinage au sanctuaire de Notre-Dame de Verdelais raconté en quatre périodes :
Cet ouvrage st disponible en ligne à la libraire de la basilique.
Le chevalier Géraud de Graves, de Saint-Macaire (Gironde) , participe à la première croisade (1096-1099) en Terre Sainte. Après avoir guerroyé en Palestine, il se retire, en 1112, dans la vallée du Luc, l’actuel Verdelais.
Le Verdelais d’alors est un endroit isolé, et boisé. Géraud y mène une vie d’ ermite.
Après avoir construit une chapelle, il y a placé une statue de la Vierge que, de sa main, il aurait sculptée en Terre Sainte.
Après sa mort, en 1159, le Seigneur de Saint-Macaire fait venir à Verdelais des moines de Grandmont.